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En vingt ans, la France a perdu près de 40 % de sa production fruitière, laissant place à une dépendance massive aux importations. Un effondrement agricole aux causes bien françaises, dénoncé par les professionnels du secteur.

La réalité c’est 22,4 millions de nos concitoyens qui vivent dans les zones rurales. Soit un Français sur trois ! Les candidats à l'élection présidentielle vont donc sillonner les allées du Salon International de l’Agriculture, rendez-vous traditionnel et populaire, temps fort politique essentiel et salutaire, rendez-vous bien vivant d’une ruralité qui, jamais, ne renonce et qui, toujours, se réinvente.

De nombreuses études révèlent que le transport ne joue qu’un faible rôle dans l’empreinte énergétique de notre production alimentaire (seulement 5% de l'empreinte carbone). Alors que les consommateurs se tournent vers les circuits courts, d'autres solutions existent pour diminuer notre empreinte carbone vis-à-vis de l'alimentation.

Alors qu'un rapport d'information sur l'alimentation durable et locale a été récemment remis au Sénat, de nombreux scientifiques ont constaté que le "localisme" et les circuits courts n'étaient pas forcément meilleurs pour l'environnement que l'importation des aliments.

Le Covid fait voler en éclat toutes les nouvelles pratiques autour de la consommation responsable, bio, locale ou environnementale. Pour leurs achats de Noël, les Français vont adopter un comportement plus individualiste en regardant en priorité des enjeux de prix ou de santé.

Les agriculteurs sont le socle de la chaine alimentaire. Afin de pouvoir maintenir les stocks et donc les flux d'approvisionnement en période de confinement, leur profession n'est donc pas concernée par les mesures de restriction des déplacements. Cela ne signifie pas pour autant que la profession ne subie pas des secousses plus que préoccupantes

Certains Français ont décidé de changer leur mode de consommation en privilégiant les circuits courts, en évitant les intermédiaires néfastes, permettant ainsi aux producteurs de vivre correctement de leur labeur. Il est temps de remettre l’humain au service de l’humain.

François Xavier Bellamy a déclaré il y a quelques jours : « L’agneau néo-zélandais parcourt 18 000 km avant d’arriver dans notre assiette. Et après, on dit au salarié français qui fait 10 km avec sa voiture pour aller travailler que c’est lui qui pollue ? ».